Le Forex, qu’est-ce que c’est ?
Le Foreign Exchange market (parfois abrégé FX), autrement dit marché des devises, est un marché décentralisé, over the counter (ou libre), où se négocient les monnaies à cours légal.
Le marché Forex moderne a commencé dès 1971, les pays adoptant progressivement des taux de change flottants, venant après 30 ans de restrictions gouvernementales du système Bretton Wood.
Quelles sont les spécificités du Forex ?
Il n’y a pas un lieu physique d’échange pour le Forex, contrairement aux bourses dédiées aux actions. Toutes les transactions s’effectuent à travers un réseau informatique dispersé autour du monde.
Le Forex est ouvert 24 h/24, exception faite du week-end, à partir du dimanche 22 h GMT (8 h à Sydney lundi) jusqu’au vendredi 22 h GMT (17 h à New York vendredi).
Les devises sont toujours négociées par paire, donc il n’y a pas une valeur absolue par devise, mais toujours une valeur relative par rapport à une autre devise. Par exemple, le cours de l’EUR/USD représente la valeur relative de l’euro face au dollar américain.
Le Forex est le marché le plus conséquent du monde en termes de volume. Il représentait un volume quotidien de 6,6 trillions de dollars en avril 2019 selon le rapport trisannuel de 2019 de la Bank of International Settlement (la banque des banques centrales).
Cela en fait aussi le marché le plus liquide où les valeurs changent tout le temps et où l’on sait que toute hausse sera suivie d’une baisse et vice versa.
Qui négocie sur le Forex ?
Les banques commerciales et d’investissement
Les banques commerciales et d’investissement de toutes tailles, au sein du marché interbancaire, négocient les devises à travers un réseau électronique. Ce sont les plus importants acteurs du Forex.
Les banques facilitent les transactions de change pour leurs clients, mais font aussi des négociations spéculatives pour leur propre compte.
Les banques centrales
Elles représentent leur gouvernement et sont des intervenants très importants sur le Forex.
Leurs opérations d’open market et leurs politiques sur les taux d’intérêt influencent les taux de change des devises à un très haut niveau.
Une banque centrale est responsable du prix de sa devise et toute action qu’elle prend sur le Forex est soit pour stabiliser, soit pour augmenter la compétitivité de l’économie de la nation.
Les gestionnaires de placements et les fonds spéculatifs
Ce sont les deuxièmes plus grands acteurs sur le Forex.
Si les gestionnaires de placement négocient des devises pour les fonds de pension, entre autres, achètent ou vendent contre des titres étrangers, ils font aussi de la spéculation.
Les hedge funds, quant à eux, font essentiellement de la spéculation.
Les firmes multinationales
Faisant de l’import et de l’export, leur intervention sur le Forex leur permet de payer pour des biens et des services.
Elles négocient aussi les devises pour se couvrir contre le risque lié à la conversion des devises étrangères.
Les investisseurs particuliers
C’est très certainement la plus petite entité à intervenir sur le Forex.
À travers le trading du Forex, ils spéculent souvent à court terme sur la valeur des paires de devises.
Comment négocie-t-on sur le Forex ?
On peut distinguer 3 façons d’opérer sur le Forex.
Le marché au comptant ou spot market
Il permet de définir le taux de change, ou prix, d’une devise par rapport à une autre, en fonction de l’offre et la demande, mais aussi du taux d’intérêt, de la performance économique, de la situation politique locale et internationale ou encore en fonction de la perception de la performance dans le futur d’une devise face à une autre.
C’est une transaction bilatérale dans laquelle chaque partie est d’accord pour livrer un montant défini de devise contre une autre devise à un taux de change préétabli. Quand la position est fermée, le règlement se fait en espèces.
Même si le marché au comptant de devises est connu pour être le marché qui est dans le présent, il faut 2 jours pour que la transaction soit entièrement réglée.
Les contrats à terme ou futures
Ce sont des contrats qui vont permettre aux entreprises de se couvrir sur le risque de change jusqu’à une date spécifique dans le futur. Autrement dit, le contrat permet d’acheter une devise à une date précise et à un prix déterminé. Ainsi l’entreprise est protégée de toute fluctuation des devises mentionnées dans le contrat commercial dans les cas d’import ou export.
Sur le marché à terme, on négocie des contrats qui spécifient un prix donné de devise contre une autre à une date future déterminée. On achète et vend de gré à gré. Aucune devise n’est physiquement échangée.
Les futures doivent préciser des éléments spécifiques, comme la quantité d’unités négociées, les dates de livraison et de règlement.
Le trading par les CFD
Depuis le développement d’internet, il est devenu facile pour un particulier de négocier des devises, même s’il doit passer par un broker, car il ne peut pas intervenir directement sur le marché interbancaire qu’est le Forex.
Il suffit d’ouvrir un compte en ligne avec un broker (bien choisi) et de faire un dépôt d’argent minimum pour commencer à trader des devises, souvent proposées sous forme de CFD.
Le Forex représente un avantage certain pour l’économie mondiale en offrant une protection contre les risques grâce à la couverture des risques de change, ou en s’assurant de la ponctualité des paiements internationaux.
La liquidité de ce marché et son ouverture plus de 5 jours et demi par semaine permettent de réagir très vite face à une devise qui s’emballe, aussi bien pour les grands acteurs du Forex, que pour le trader particulier.
Il y a donc bien une raison qui fait que le Forex est le plus vaste marché du monde.
Il permet à tout le monde, des Banques Centrales, aux banques institutionnelles, en passant par les multinationales, les hedge funds et autres gestionnaires, pour finir par vous, trader particulier, de réaliser des profits potentiels sur ce marché en mouvement permanent. Toutes les devises fluctuent les unes face aux autres dans un contexte économique global, des situations politiques locales ou non, mais aussi à cause de la perception de ce qui peut se passerait géopolitiquement dans le futur.